mardi 8 décembre 2015

Le trafic d'organe: une réalité de notre société


Le trafic d'organes est un commerce illégal souvent clandestin d'organes humains prélevés sur des personnes vivantes ou mortes. Il est souvent exercé par des organisations mafieuses par conséquent criminelles et peu scrupuleuses.

L'un des premiers cas recensé de l'histoire moderne est celui des tueurs en série, William Burke et William Hare, qui commirent dix-sept meurtres à Édimbourg, de novembre 1827 à octobre 1828, dans le but de revendre les corps au docteur Robert Knox. Le premier rapport scientifique du phénomène, remonte à une publication dans The Lancet en 1990. L'étude retrace le suivi de 131 patients originaires des Émirats arabes unis et d'Oman qui furent transplantés des reins à Bombay et qui auraient été confrontés à de nombreux problèmes post-opératoires.

  • Cause de ce trafic



L’évolution scientifique permet en quelque sorte des « miracles » sur le domaine des transplantations d’organes cependant un écart conséquent ne cesse de se creuser entre l’offre et la demande. Les délais d’attente pour un rein peuvent atteindre jusqu’à 10 ans.




  • Une organisation bien rodée



Face à cette pénurie d’organe et repérant un trafic lucratif des organisations mafieuses parfois internationales ont organisé des pressions sur des personnes en pauvreté extrême pour les inciter à vendre leurs organes.

Ce phénomène profitant d’une pauvreté élevée dans le monde prolifère souvent dans les pays étant en voie de développement. Bien que la France soit relativement épargnée, l’Europe de l’ouest ne l’est pas dans des pays tels que la Bulgarie, la Moldavie ou la Roumanie. Les pays plus touchés par ce trafic sont les Philippines, la Chine, le Pakistan, l’Egypte et la Colombie

L’ampleur est telle que des organes sont mis en vente sur internet et des opérations chirurgicales peuvent être mises en place en moins de 10 jours.

D'ailleurs début septembre 1999, le célèbre site de ventes aux enchères "ebay" a arrêté la vente d'un rein humain. L'annonce mise en ligne par un citoyen de Floride (Etats-Unis) stipulait : "Reins humains fonctionnels à vendre. Vous pouvez choisir n'importe lequel des deux. L'acheteur assumera tous les coûts médicaux et de transplantation. Évidemment, un seul rein est à vendre car j'ai besoin de l'autre pour survivre. Offre sérieuses ". Seulement, lorsque "ebay" a suspendu l'enchère, le rein avait atteint la somme de 5,7 millions de dollars américains.

  • Solution face à ce problème


Le "tourisme de transplantation" permettant de nourrir l’économie de pays pauvres les autorités de certains pays ferment parfois les yeux sur ce problème.

La Convention des Nations unies contre la criminalité transnationale organisée, inclut dans sa définition de l'exploitation humaine, le prélèvement d'organes à but lucratif.


Des organisations estiment que la légalisation de la vente d'organes n'empêcherait pas le trafic, que la vente d'organes n'améliore pas le statut économique des donneurs. Il faudrait donc renforcer les lois pour punir les équipes médicales et les intermédiaires qui se livrent au trafic d'organes. De plus il faudrait dépénaliser les vendeurs d'organes et leur procurer une aide sociale, ainsi qu'un suivi médical et juridique et améliorer l'information des vendeurs de reins potentiels pour qu'ils mesurent mieux l'impact d'une telle transaction.

RL

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